Chapitre 3 : les premiers pas

              

                                               On entendit sur la disquette une personne se levait et ouvrir une porte puis plus rien.

Un silence complet s’installa sur la disquette, le colonel était impatient de connaitre la suite de cette histoire car s’il avait vu juste il aurait une proposition à faire à ce jeune homme, et s’il refuse… Après tout, c’est un zombie dans un camp d’homme et ça c’est vite régler, une balle dans la tête et il disparait pour de bon.

Sur la disquette, on entendit de nouveau la porte qui s’ouvre et après un raclement de chaise contre du ciment, l’adolescent prit la parole :

 

« Bien dormi docteur ?... Je vois! Pas de réponse, tant mieux, je ne voulais pas l’entendre de toute façon. Vous êtes là pour la suite ?... Evidemment, sinon, il y aurait des gardes armées pour me tuer… Bon très bien.

Après avoir découvert mon petit secret, Wellan a décidé de partir à pied chercher des fournitures nécessaires pour survivre quelques temps : les médicaments. Mais avant tout il fabriquait des lances avec les piquets qu’on avait ramassé au stade, un couteau et du fil de nylon prit dans le magasin. C’était bien vu de ça part car ainsi il évitait tout contact rapproché avec les morts bouffeurs de chairs.

On s’est mis vite en route, la pharmacie n’était certes pas loin mais le temps avançait très rapidement. Quand nous sommes arrivés devant la pharmacie, on voyait bien qu’elle avait déjà était piller, vitres fracassées, emballage de médicament vide trainant sur le trottoir. Mais il restait encore assez de fourniture pour les premiers secours : antidouleur, désinfectant, compresses stérilisés, des bandes. Et d’autres choses pour les maladies de tous les jours. Mais le problème, c’est qu’ils étaient surchargés et que le poids les ralentissait énormément. Bien sur moi je n’avais rien sur moi, on m’avait enlevé toutes mes armes et mes sacs. Après avoir tout prit de nécessaire nous sommes partis pour chercher nos vélos, et c’est là que Scott trouva une idée:

Scott était essoufflé de cette marche forcé, et les autres étaient complètement H.S, il demanda à Wellan si ce n’était pas possible de mettre tout le matériel dans des sortes de remorques spécifique. Je dis spécifique car ce n’est pas vraiment des remorques, c’étaient plus des paniers qu’on mettait à l’arrière des vélos et où on mettait les gosses ou les chiens. C’est Mathilde qui trouva ce qu’il cherchait, moi et mes gardes du corps, nous étions resté prés des vélos de peur que si je fouille je disparais. La trouvaille était en faite un magasin d’accessoire pour vélo. Ainsi ils ont fait sortir deux grandes remorques, quand Wellan décida de dire son plan : tout le monde mettait ses affaires dans les remorques, deux personnes poussées les remorques et les trois autres avançaient en tant qu’éclaireur sur les flancs et devant, et je perdais aussi l’un de mes gardes du corps pour qu’il couvre l’arrière du convoi que nous formions. L’idée était intéressante mais le groupe manquait de repos, et de volonté de vivre. Wellan décida de partir au plus vite, chaque éclaireur avait un arc et ses flèches et un bâton ou sabre en bois, ceux qui roulait les remorques n’avaient qu’une lance sur eux, accrochés dans leurs dos, et mes deux gardes plus Wellan qui me surveillaient aussi, avaient comme arme, plusieurs couteaux mis de travers dans la ceinture, et un arc dans le dos plus un carquois qui battait leurs flancs.

Ils n’avaient pas l’entrainement d’un militaire, et surtout nous n’étions pas préparés à ce genre de situation, donc l’inévitable allait se produire, j’ai bien essayé de les prévenir mais personne ne voulait me croire… Si seulement on m’avait écouté (on entendit un reniflement comme si on voulait éviter les larmes de sortir du corps), il n’aurait pas perdu un mec mais le passé reste le passé on ne peut pas le changer, Scott aimerait bien revenir en arrière. Mais c’est impossible, et pourtant j’ai tout essayé pour le sauver je n’ai fait qu’empirer les choses mais je vais trop vite pour vous, je reprends.

Ils avaient décidé par vote de prendre la route qui était entourée par des bois, grossière erreur de jugement car c’est pour moi l’un des meilleurs endroits pour tendre une embuscade, aucune vision vers l’intérieur des bois, et des centaines de cachette pour des ennemies. D’ailleurs les morts nous sont tombés dessus quand nous étions à mi-chemin pour sortir du bois, il était des dizaines et des dizaines, les premiers à tomber furent les quatre éclaireurs, entièrement bouffé, ce n’était pas beau à voir, Wellan, Scott, Flore et mes gardes du corps Sam et Victoria dégainèrent lance et couteaux. Pour ma part j’étais toujours attacher, donc je ne pouvais rien faire. Mais cela changea quand Scott fut mordu au bras, il s’était bien battu mais les morts étaient trop nombreux et lui trop fatigué pour combattre cette horde. Il a néanmoins abattu celui qui le mordait avant de tomber par terre, Wellan est parti le secourir, mais il était entouré il ne pouvait rien faire pour le secourir, mais moi je pouvais tenter quelque chose, Victoria était juste à coté de moi, elle était crispé sur son couteau, je me suis mis à l’appeler mais rien à faire elle était  pétrifié devant ce carnage, je fis la seule chose possible, seul mes mains étaient attachées et Victoria gardé son couteau levé devant elle , je trancha mes liens et fonça direct sur les remorques, tout d’abord je pris mon arc et un carquois, je me mis en position pour tirer et lança ma première flèche sur le mort qui avait fait tombé Wellan, la flèche se figea directement dans les tempes du mort. Voyant Wellan se relevait et qu’il était relativement en sécurité dans un lieu comme celui-ci, je me mis à tirer vers l’endroit où était Scott, mes flèches touchèrent toutes mes cibles et surtout mon carquois possédant une trentaine de flèche fut vidé en moins de trente seconde, ma vitesse de mouvement était hallucinant, mon carquois vide je pris une lance qui trainait, mon but n’était pas de tuer les morts en premiers mais de secourir Scott, donc à la place de perdre mon temps à viser la tête je les poussais pour qu’il tombe et chose assez impressionnant était qu’ils avaient du mal à se relever, c’est ce qui m’a permis de rejoindre Scott sans véritable danger. Il avait perdu un gros morceau de peau et le sang n’arrêtait pas de couler, il était blanc et se tordait de douleur tout en tenant fermement son couteau, je m’accroupis pour être à la même hauteur que lui et pris son bras non blessé, le mit autour de mon coup pour le soutenir et l’ai relevé, Scott s’affaissait tout le temps mais je le soutenais toujours jusqu’au moment où Wellan se retrouva juste à coté de nous il avait prit ma technique de faire tombé les morts et avançait lentement pour éviter de se faire attraper. Je lui ai donné Scott et lui est dit de partir un peu plus loin là où les morts n’étaient pas. Il me regarda un quart de seconde est parti lentement en soutenant Scott loin des combats. Pour ma part il me restait à secourir Flore et Victoria, je procédai de la même façon et en moins de cinq minutes, Victoria et Flore suivirent le même chemin que Wellan et Scott.  Quand elles furent hors de vue, je mis à disposition ma nouvelle liberté, pour ramasser le plus de carquois et de flèche que je pus prendre sur moi, ce qui veut dire en gros que j’avais quatre carquois plein sur moi, deux dans le dos et deux autour des hanches, plus m’auraient encombré pour rien et limiter mes mouvements. Les gens pensent que plus on est armé, mieux on est protégé contre toutes menaces mais c’est une fausse idée, le seul truc à avoir est une arme, voire deux sur soi pas plus. Je repris mon arc en main, je le mis dans mon dos et gardant en main ma lance je partis vers le reste du groupe. Ils me virent arriver armés, et prenant peur me tirèrent dessus, la plupart des flèches partirent dans le décor sans aucun danger pour moi, et les rares flèches qui pouvaient me faire des dégâts retombaient à dix mètres de moi grâce à mes rapides esquives, quand je fus à moins de cinq mètres d’eux ils lâchèrent leurs arcs et prirent leurs lances mais avant que les arcs touchent le sol, j’étais déjà sur eux, les faisant volés et surtout les désarmant tous, je mis les lances à mes pieds, montrant par ce geste que je n’avais pas besoin d’arme pour les tuer et qu’il n’avait rien sur eux qui pourrait me mettre réellement en danger. C’est alors que je vis Scott, une large plaie remplacée son avant bras, il avait été mordu et au fond de moi je sentais bien qu’il allait bientôt se transformer je lui donner moins d’une heure avant d’être un infecté, je fis la seule chose qui me restais à faire prenant ma lance dans ma main gauche, je soulevais de ma main droite Scott, lui donnant un coup sur sa tempe avec ma hampe, il s’évanouit ce qui me permis de le mettre sur mon épaule, le portant comme un sac. Regardant pour une dernière fois le reste du groupe, je partis de mon coté avec Scott.

J’avais couru sur plusieurs mètres pour pas que le groupe puisse nous retrouver facilement, si bien qu’on trouva une ancienne usine désinfecté. Posant Scott parterre, je me mis à faire le tour du périmètre pour voir s’il y aurait un quelconque danger, mais il n’y avait rien à part de la végétation qui avait perforé le béton pour retrouver leur place. Retournant auprès de Scott, je vis qu’il était réveillé et très mal au point, son visage était livide, et au toucher on pouvait sentir le froid de la mort. Il ne lui resta que quelques minutes à vivre. J’avais réfléchis à un truc qui pourrait lui sauvé la vie, je me suis demandé par quel moyen j’étais parvenu à être différent des autres, je devais avoir quelque chose que les autres n’avaient pas et cette chose était en moi et je devais mettre cette chose dans le corps de Scott sans quoi il allait devoir se transformer en l’une de ces choses. Et comment mettre une partie de moi dans Scott ? C’est assez simple en donnant mon sang, c’était une idée comme une autre et je devais tenter quelque chose qui pourrait lui venir en aide car ainsi je pourrais faire ma rédemption devant tout le mal que j’avais fait.  Je pris la lance dans ma main droite et m’ouvris le bras gauche, de ma plaie sortait juste un peu de sang mais j’espéré sincèrement que ce que j’allais faire serait utile pour Scott, je mis sa bouche sur ma plaie, son instinct de survie ou bestiale devait toujours fonctionner car il avala une bonne quantité de mon sang.

                                                                 *

                                                            *         *

 

Pendant ma fuite, le groupe m’avait suivi mais pas longtemps car j’étais trop rapide et il n’était pas vraiment voire pas du tout des traqueurs expérimentés, donc à peine cent mètres passés, ils furent contraint d’abandonner la traque. Flore était dans un triste état, sa vision étant brouillée par ses larmes, elle tombait tout le temps, ses vêtements étaient en lambeaux, si bien qu’à la nuit tombée, elle n’était pas très protégée contre les vents froids, nous le savons car nous étions là moi et Scott. Scott était vivant, ou du moins ce qui se rapproche le plus du  vivant, il a subi de nombreuses mutations, il peut faire les mêmes choses que moi sauf qu’il est légèrement plus faible que moi. C’est peut être dû au faite que lui, il avait besoin de mon sang et moi pas. (L’homme sur son bureau, marqua une phrase : le sujet est intelligent !)

Scott aurait plus de mal à vivre de la même façon que moi, car lui il venait perdre sa copine car il ne pouvait plus la voir, il devait jouer le mort pour elle. C’était une chose que de partir sans un mot mais revenir modifier n’aurait fait qu’horrifier le groupe et Scott aurait été mise à mort par Wellan car pour ce dernier nous sommes tous pareil et nous devons être exterminé jusqu’au dernier. Le choix de Scott fut dur mais le pire pour lui allait venir par la trahison de Flore qui allait bientôt se produire.

Les jours se succédèrent sans aucun véritable accident, Scott et moi tuions tous les zombies, les différents de nous. Nous faisions ça pour protéger le groupe même si eux n’aurait rien fait pour nous venir en aide, quoiqu’ils auraient fait pire : ils nous auraient tué sans état d’âme.

Nous aperçurent enfin une ville, elle semblait fortifiée. Aux portes de la ville, il y avait des barrières de plus de trois mètres surmontés de fil de barbelés. Et pour éviter d’enfoncer les barrières grâce à des voitures et autres véhicules lourds, les autorités compétentes avaient installé des chaines surmontés de clous pour faire exploser les roues. C’était efficace car les barrières étaient intactes, mais le problème était qu’un très grand nombre de zombie tapait contre le mur, ça devait être les personnes voulant se réfugier dans les grandes villes mais dont les autorités locales ne voulait pas voir dans l’enceinte de leurs villes, car trop de danger pour que la maladie ou le virus se propage et fasse trop de ravage. Les personnes qui étaient du mauvais coté de la barrière se sont fait surprendre par un groupe de zombie. Là on pouvait voir les deux types de zombies, ceux qui commandent et qui sont comme moi et les autres, ceux qui obéissent et qui n’ont plus aucune intelligence. Fait très étrange, ceux qui me ressemblait été réunis entre eux loin de la barrière pendant que les autres tapaient sur la barrière.

On se demandait comment on pouvait entrer dans cette ville sans se faire repérer, surtout sans se battre. Et si on arrivait à entrer dans cette ville, comment prévenir les autres du danger et comment l’éviter ? En sachant qu’on ne doit en aucun cas entrer en contact avec eux… C’est normal après tout nous ne sommes plus normaux, nous sommes différents et tous ceux qui sont différent son mis à l’écart, mais là on ne les met plus à l’écart on les tue et personne ne dira rien contre ça car c’est devenu naturel comme le fait de respirer, en a peine un jour on n’a déjà plus de moral pour les tueries, alors imaginer dans une semaine, ça sera des communautés organisés qui se feront la guerre entre eux, il n’y aura plus de pays ni de gouvernement, ça sera la fin de l’humanité. Mais avant ça, continuons mon histoire.

Nous nous sommes séparés, Scott surveillait le groupe et moi je fouillais les alentours pour trouver un chemin, une faille dans ce mur. Mais ce fut dur ou plutôt ce fut très sanglant, je devais d’abord éloigner le groupe qui était comme moi, pour cela c’était facile, il fallait utiliser la bonne vieille méthode : la provocation et l’appât.

Pour se faire, tuer, se montrer et s’enfuir pour trouver le meilleur endroit possible pour éliminer le reste. Ils étaient à environ 50 mètres, j’étais derrière une voiture qui avait été abandonné par son propriétaire. Je pris mon arc, j’encochais une flèche, je visais tranquillement, il me tournait le dos pour faire face à la ville. Je respirais lentement, mes mouvements étaient fluides sans aucun tremblement. A ce moment là… Comment dire ?... Je me sentais comme un Dieu de la mort, d’une pensée et d’un mouvement je pouvais éteindre la flamme de la vie, couper le fil du destin comme les trois parques. C’est une sensation grisante (on sentait le désir dans sa voix), la société dans laquelle on vivait été une illusion, maintenant que cette illusion a disparu, nous pouvons faire ce qu’on veut, personne ne peut résister à cet appel, faire ce qu’on veut, quand on veut. Vol, meurtre et viol, moi-même j’ai succombé à un désir : le meurtre, je trouve cela tellement jouissif. Et lorsque j’ai lâché ma flèche, j’étais entrain de sourire…

La flèche a atteint la cible la plus loin de moi, avant que le corps avec une flèche dans la tête ne tombe, j’avais déjà tiré trois autres flèches. Deux d’entres elles ont atteins leur cible. La troisième c’est figé dans l’épaule d’une femme. Elle devait avoir mon âge, elle était d’une beauté renversante, elle était si belle que ma main m’a empêché de la tuer, j’ai eu une faiblesse. Elle s’est écroulée parterre, non pas de douleur mais par le choc de voir une flèche planté dans son corps. Elle était hors service pour le combat qui allait venir, avec trois morts et une blessée qui ne pouvait plus se battre, il me restait donc six personnes à tuer. Ils étaient encore entrain d’essayer de comprendre ce qui venait de se passer quand je suis sorti de ma cachette et me montrer en plein jour. Ils m’ont repéré assez facilement, grâce au virus qui nous contamine, c’est comme une sorte de radar pour nous, il nous suffit de fermer les yeux et on sait où sont les autres qui ont été infecté, et si on se concentre assez on arrive à savoir aussi où peuvent se situer nos ennemies ou faire une sorte de recherche particulière, c'est-à-dire qu’à ce moment là je pouvais savoir où se situer Scott, j’espère que vous comprenez l’importance de cette information, si vous avez un seul d’entre nous qui veut bien coopérer avec vous, vous pourrez facilement défendre cette base, enfin si on peut appeler ça une base. Grâce à cette faculté, vous pouvez partir en expédition sans trop de risque. Faut aussi que vous sachiez que nous pouvons aussi faire la différence entre les dévoreurs qui suivent les ordres et ceux qui dirigent… Et les autres. »  

Les autres ? L’homme derrière son bureau en lâcha son cigare à moitié consumé, le cigare tomba sur sa chemise, mais l’homme ne fit rien pour l’enlever, il était abasourdi, qui était ses autres ? Qu’avaient-ils de particulier ? Etaient-ils dangereux ? Il mit en pause l’enregistrement, il venait d’entendre une chose qu’il n’aurait pas voulu entendre, la plupart de la population était passée du coté du zombie, l’humanité n’existait qu’à travers quelques milliers de personnes qui ont réussi à survivre à cet apocalypse mais avec de nombreuses pertes et là ce jeune, lui annonce une nouvelle menace, c’était trop pour lui, il reprit son cigare l’écrasa rageusement dans son cendrier déjà plein, se leva, alla vers le bar et se servit un scotch bien sec, après l’avoir bu d’une traite, il se resservit un verre et se remis assis à son bureau. Il soupira un bon coup et relança l’enregistrement.         

« D’après votre tête vous ne connaissez pas encore les autres, n’est ce pas ? Vous pensez que ceux qui me ressemblent sont les pires, vous vous trompez, les autres sont bien plus forts que nous, on pourrait les comparer à la puissance d’un dieu, car leur puissance est illimitée, ils ont fusionné le plus possible avec le virus, mais ils sont devenus dépendant de ce virus… Si nous allons trop loin dans ce processus on risque de plus pouvoir de faire marche arrière, on se ferait consumé par le virus. Le virus nous protège certes, mais il peut aussi nous contrôler, on perd toute sensibilité, on devient de vrai machine à tuer sans aucun scrupule. J’ai vu de mes yeux, les capacités de ses autres sont incroyables… Ils sont vraiment des… Des… (On ne put entendre la fin de la phrase car l’ado parler trop bas). La première fois que je les ai vus, ils étaient dans la ville entrain de s’amuser à tuer tout ce qui bouger, c’était affreux. Mais avant ça, faut que je revienne là où je me suis arrêté pour que vous compreniez.

Quand ils m’ont vu, ils se sont mis à courir pour me tuer, j’ai essayé de les tuer de loin avec mon arc mais j’avais oublié qu’ils étaient comme moi, ils évitèrent sans problème mes flèches. Après avoir tiré cinq flèches sans en toucher aucun, j’ai jeté mon arc parterre et sorti ma lance, me mettant en garde, je les ai attendu, et quand enfin ils sont arrivés à une dizaine de mètres de moi, j’ai fait demi tour et pris la fuite, en courant je défis la ficelle qui rattaché le couteau à la barre, j’ai lâché la barre pour ne garder que le couteau, en effet c’est pas vraiment efficace une lance pour un combat au corps à corps, alors que le couteau si. Le premier qui fut sur moi, reçu un coup de pied dans le plexus solaire, le coup était certes puissant mais il ne ressenti rien, mais mon but n’était pas de lui faire mal mais qu’il se mette à genou, quand ses genoux touchèrent terre, ma lame rencontra l’intérieur de sa tête. Ma lame ressortit aussi sec de sa tête pour trouver la poitrine d’un autre qui était surgi derrière moi, j’ai du abandonné mon couteau car le mec m’avait saisi mon bras droit, j’ai répliqué par un mouvement rotatif de mon bras gauche, ainsi j’ai pu me libérer et récupérer mon couteau, il avait essayé de me saisir mon tee-shirt mais il trébucha à cause de mon esquive, j’an ai profité pour le tuer. Je sentais mes muscles se contracter sous l’effet de l’adrénaline, c’est un effet grisant, ça a décuplé par deux mes capacités, je me sentis sourire tel un démon qui peut enfin montrer ça vrai nature. Je fis tourner mon couteau pour que la lame soit dans ma main et que le manche dépasse, ramenant mon bras je le détendis à nouveau, le couteau partit de ma main, il était presque invisible sauf pour moi car je connaissais sa trajectoire. J’avais bien visé, mon projectile se planta dans l’œil gauche de ma cible, sous le coup de sa vitesse et de la vitesse de mon arme, ma cible se retrouva à projeter dans les airs. Je me mis à courir vers le corps flottant, et quand elle toucha le sol, j’étais sur lui, j’ai eu le temps de fermer son œil intact, sortir mon couteau et me préparer à recevoir les trois derniers. Ceux-là avaient vu mes exploits, ils étaient tous en garde main levé à la façon des boxeurs. L’un d’eux était en panique, ça devait être une petite frappe car il ne savait pas quoi faire, aucune raison dans cette vie, j’aurais pu être comme lui mais moi j’avais un but à ce moment-là, sauver le groupe. Ce fut ma première victime, en cinq secondes, il était allongé pour toujours, les merdes comme lui devait mourir en premier et sans pitié (la colère faisait trembler sa voix), les autres se sont bien débattu mais j’étais soit le plus fort, ce qui m’étonnerais ou soit le plus chanceux. Je pris le temps de leur fermer les yeux, je ne comprends toujours pas pourquoi je faisais ça. Je repris tranquillement la route vers la fille que j’avais blessée, mais avant ça j’avais repris mon arc et les flèches que j’avais tirées quand ils me couraient après. Je pris mon temps pour aller la fille, elle me déstabilisait, c’était la première fois que je la voyais mais elle m’attirait et pis elle était comme moi. Mais le problème était de savoir si je pouvais la tuer ou si j’en serais incapable.

Quand je fus enfin à côté d’elle, elle était en position fœtal. Elle a du m’entendre arriver car elle leva la tête, ses cheveux d’une couleur dorée, ses yeux étaient d’un vert profond, mais ses yeux exprimaient la tristesse, ma main qui tenaient mon couteau était entrain de trembler, je n’aurais pas du la regarder dans les yeux, je ne pouvais pas la tuer. Elle me regarda, regarda le couteau que je tenais dans la main et fis quelque chose de désarmant, elle eut un sourire triste. Elle se mit à parler :

« Vous êtes venu pour finir le travail ? Allez-vous enfin mettre fin à mon cauchemar ? Je ne veux plus vivre ainsi, ses hommes qui étaient avec moi… C’était des monstres, ils ont abusés de moi, ils ont tués ma meilleure amie devant moi parce qu’elle a essayée de s’enfuir, mais avant ça ils se sont amusés, l’ont torturées, la mort fut douloureusement lente pour elle et moi j’ai été impuissante, ils m’ont forcés à regarder. »

 Elle s’était mise à pleurer et je ne savais pas quoi faire, devrais-je la prendre dans mes bras pour la consoler et dire que tout est fini ou devrais-je rester insensible. Je ne fis rien de peur de commettre une erreur, je ne pouvais commettre aucune erreur. Elle se remit à parler après avoir repris son souffle :

-J’aurais préféré mourir après avoir vengé ma meilleure amie mais le destin en a décidé autrement, je ne demanderai pas de m’épargner la mort sera pour moi une délivrance. Alors s’il vous plait, tuez-moi rapidement pour que je puisse… Que je puisse… Etre enfin en paix.

Depuis que mes parents sont morts à cause de ses morts, ma vie est un vrai calvaire, tout les soirs je subis les viols répétitifs de ses hommes, ils me laissent aucun repos et ils se sont mêmes amuser à nous mordre juste pour savoir si on allait devenir  comme eux ou si on allait devenir des simplets (c’est ceux qui se laissent commandés, ceux qui mangent les gens). Le pire fut Will, le mec a peur de se battre mais pour me violer, il était le premier et surtout c’est lui qui a torturé ma meilleure amie (c’était l’homme que j’ai insulté de merde un peu plus haut). Il mérite de mourir très lentement lui aussi…

-Désolé, je l’ai tué en moins de cinq secondes.

-Merci de l’avoir tué savoir qu’il ne pourra plus faire de mal à une autre me rempli de joie, j’aurais bien aimé qu’on vienne me sauver avant tout ça. »

Après ça, je pouvais plus la tuer, c’était une victime. J’ai rangé mon couteau, et la prit dans mes bras, au début elle a été abasourdi mais après elle m’a serré très fort en pleurant, elle avait vécu l’enfer et je me suis promis de la protéger même si je dois en perdre la vie.

« Je ne vous connais pas madame, mais vous n’aurez pas du subir ce calvaire. Je vous crois, mais je ne vous fais pas encore confiance. Je ne vous tuerez pas, je vous laisse partir… Mais si vous resterez par contre je vous protégerais au péril de ma vie, je sais vous non plus vous ne pouvez pas me faire confiance mais je suis sincère, vous devrez y réfléchir pendant un instant, je serais juste un peu plus loin pour vous laissez tranquille. J’espère sincèrement que vous allez rester avec moi. »

Et je suis parti un peu plus loin. Ce fut pas long, je ne dirais pas plus de trois minutes. Elle avait pris la décision de me suivre et de me faire confiance. Elle m’a appris par la même occasion que l’on pouvait contrôler certains zombies sous certaines conditions, la première est de vouloir les contrôler, et deuxièmement ne pas être des alliés des humains non contaminés, ça peut paraitre bizarre car ils arrivent à faire la différence entre ceux qui veulent la mort des humains et ceux qui les protègent, donc cela veut dire que moi dans mon cas, je ne pouvais pas contrôler les morts-vivants.

Son prénom était Sophie, et elle avait un an de plus que moi. Elle savait aussi où passer pour entrer dans la ville tranquillement, enfin tranquillement vite dit, il y avait des dizaines de zombie à tuer, et à enlever pour pas que le groupe comprenne qu’on les a aidés. Tout fut fait en six heures. C’est vraiment intéressant de pas sentir la fatigue car je n’aurais jamais pu faire ce que j’avais fait, c’est l’une des caractéristiques que j’aime bien depuis que je suis un infecté. L’endroit quand il fut enfin nettoyé, je m’aperçus que l’endroit était une vaste étendue d’herbe et pour séparer la nature de la ville, les habitants avaient posé un grillage. Je me suis approché et prenant mes deux mains, j’ai tiré pour faire un trou. Ainsi, on pouvait facilement entrer dans la ville.

Après le nettoyage, il fallait trouver un plan pour diriger le groupe vers cet endroit et surtout je ne faisais pas confiance à Sophie. Je devais garder secret le fait que je protégeais un groupe de non affecté. Ce n’était pas simple, il fallait mentir de façon convaincante et sans éveiller les soupçons. Il fallait que je réfléchisse rapidement car Scott n’était pas si loin, il devait être à quelques heures de marche et donc le groupe aussi. Pour le mensonge, je lui ai dit que j’avais un ami qui était comme nous et qui m’attendait, elle a voulu venir avec moi bien sur mais je lui ai rétorqué que je devais d’abord convaincre mon ami de sa présence pour éviter tout problème et qu’elle devait m’attendre dans l’une des maisons. Elle était réticente, elle pensait peut être que j’allais l’abandonner mais qu’importe je n’avais pas le choix. Elle m’obéit après quelques instants d’incertitudes, elle s’engouffra dans l’ouverture que j’avais pratiquée et s’en alla à l’intérieur de la ville.

Quand elle fut hors de vue, je me mis à courir vers Scott, cela ne mit qu’une dizaine de minutes. Il était sur le flanc gauche du groupe qui était sur la route, il était presque impossible à voir dans la végétation à moins de savoir où il était exactement et encore même moi j’ai failli passer à coté de lui tellement il était bien caché, heureusement qu’il m’a fait signe pour que je le rejoigne. Quand je fus à coté de lui, il m’a fait vite fait son rapport, le groupe c’était agrandi, il y avait deux hommes et une femme qui les avait rejoint. Scott les avait surveillait et ils paraissaient clean, ils se sont rencontrés il y a environ deux heures, Wellan les a questionné longuement, ils étaient plus que quatre et Wellan était la seule personne capable de se battre, il fallait bien réfléchir les deux hommes pouvaient les aidés à survivre ou les tuer pour les détrousser.  Il avait choisi de faire confiance à ses trois là, quoique que confiance est un très grand mot car il avait permis à ses trois là de rester mais il était méfiant et il restait toujours   derrière eux, au cas où il tenterait quelque chose.

J’ai parlé à Scott de ce que moi j’ai fait pendant qu’il surveillé, je lui aussi parlé de Sophie. Je lui ai demandé si j’avais bien fait, pas que je recherchais son consentement mais je voulais peut être me rassurer ou me conforter dans mes choix. Il m’a dit ceci :

« Tu m’as sauvé la vie, malgré le fait que je t’ai gardé captif lorsqu’on était dans le groupe. Tu aurais pu me laisser mourir mais à la place tu m’as donné ton sang pour que je reste au moins lucide dans mes actes. Je te suis reconnaissant et je te suivrais même en enfer pour ça. Tu me demandes mon avis, je n’en ai pas mais je suivrais sans broncher la décision que tu as prise. Et si j’aurais été à ta place… J’aurais fait la même chose. Mais ce n’est pas pour autant un bon choix, seul le temps nous le dira. »

Il avait raison bien sur,  je le savais, mais le fait qui le dise à haute voix me rassura. J’avais maintenant l’esprit clair, et je pouvais réfléchir à une solution pour le groupe. Il fallait les dérouter pour pas qu’il tombe entre le côté où les zombies sont trop nombreux, même pour moi. Il fallait les effrayer pour qu’ils aillent du bon côté, le problème était qu’ils étaient armé et qu’une flèche perdu pouvait très bien nous tuer. Il fallait trouver une solution moins dangereuse. Du moins c’est ce que j’ai pensé au début, mais une idée me traversa l’esprit comme un flash. C’était très risqué mais si ça marché, je pouvais faire bien plus que protéger le groupe. Je pouvais contrôler à distance le groupe, le manipuler, le renforcer. En gros je pouvais me construire une milice si je voulais. Si je réussissais, je pouvais faire ce que je savais faire de mieux, je pouvais planifier des stratégies bien plus complexes. Et dans la suite de l’idée, il fallait aussi que je me constitue d’un groupe qui pourrait m’aider dans mes tâches.

Mais avant tout, il fallait arrêter le groupe de Wellan. Pour ce faire, il fallait les attaquer de loin sans les mettre en danger. On avait qu’un arc pour tirer de loin et rien d’autre ne pouvait servir. On avait donc pas beaucoup d’option, je pris mon arc me positionna à coté d’un arbre qui bordait la route, ainsi on ne pouvait pas me voir et j’étais de toute façon trop loin pour que quelqu’un me voit tirer sur eux. Je pris une longue inspiration et après avoir expiré tout l’air contenu dans mes poumons, je bloquai ma respiration pour une meilleure stabilité dans le tir. Après avoir mis ma flèche, je tendis mon arc et visa doucement, je devais faire aucune erreur. Je devais les effrayer pas les tuer, je devais prendre en compte les mouvements de ma cible surtout au moment où elle va paniquer. Garder tout ça en tête était mauvais, je fis donc le vide dans ma tête, un calme absolu s’installa, plus aucun bruit, juste le silence. Leva l’arc un peu plus, pour une meilleure portée. Relâchant la corde de l’arc, la flèche s’envola très haut dans le ciel. Avant que la flèche n’atteigne son point culminant et retombe, j’avais de nouveau une flèche encochait. Avant de tirer, je devais attendre que ma première flèche retombe, j’avais l’impression que la flèche n’allait jamais retomber tellement elle était lente pour moi.

Ce fut un magnifique tir, elle avait atteins Wellan au visage, rien de grave certes, il a juste récolté une coupure qui va de sa joue droite jusqu’à son oreille droite, c’est ce que je voulais et j’avais réussi, d’ailleurs ça m’étonné que j’avais réussi ce tir, et le fait que j’ai réussi la plupart de mes tirs me paraissait impossible, mais je ne devais pas penser à ça pour l’instant. Ma deuxième flèche partit. Elle se planta dans la voiture à moins d’un centimètre du nez de l’un des hommes qui venait de rejoindre le groupe. Il a tellement eu peur de ce tir que sa vessie a lâché sur son pantalon. Si le moment n’était pas aussi cruciale, je me serais mis à rire mais bon ça c’est juste pour dire… Le deuxième était un lâche de première, il lâcha son vélo qui était le seul à avoir le chariot contenant les armes. Il essaya de s’échapper, à l’opposé de moi. Scott voulu lui courser après, mais d’un signe de la main je lui ai dit d’attendre un peu, je voulais vérifier une chose. Mon arc était prêt à tirer, d’un mouvement fluide je pointai la flèche dans le ciel et la lâcha. Je fis de même pour trois autres flèches. Ma première flèche se figea devant le mec qui tentait de fuir, ma deuxième flèche se planta juste à droite de lui, la troisième à gauche de lui et la dernière derrière lui. Quand il vit les quatre flèches se plantaient tout autour de lui dans un intervalle d’à peine une seconde, il a dû se dire qu’il était mieux protégé avec le groupe que tout seul car il fit demi-tour et se mit à couvert. Mais plus personne était à côté du vélo qui contenait les armes. C’était une chance inespérée, car elle devint du coup la cible la plus importante.

Wellan ordonna que quelqu’un distribue les arcs et les flèches à tout le monde et de trouver le ou les tireurs qui tiraient sur eux. Mais quiconque essayer d’aller vers le vélo contenant les armes, recevait une flèche à moins d’un millimètre de lui. Ce qui les poussait à refaire demi-tour pour se protéger. Cela dura des heures, si bien que la nuit tomba.

Mon plan avait marché, il n’avait pas avancé d’un mètre depuis que j’avais commencé les hostilités. Je pouvais encore les voir dans le noir si bien que je continuais de tirer sur ceux qui tentaient encore d’aller vers le vélo. Mais ils ont vite compris que je pouvais voir dans le noir, donc ils allumés des feux, ne demandaient pas comment ils ont pu faire de feu, je ne sais pas moi-même. Ils ont vite mangé et se sont couché sauf Wellan qui prenait le premier tour de garde, c’était parfait pour mon plan.

Je devais pourtant encore attendre un peu que tout le monde dorme plus profondément. L’attente fut long, si longue que j’ai demandé à Scott de garder un œil sur eux et moi je suis parti chassé. Elle ne prit que quelques secondes, j’avais tué une biche. Je l’avais mis sur mon dos et repartit voir Scott. Quand je fus devant lui, j’ai posé la carcasse parterre et me mis assis. Scott me regarda d’un air interrogatif, amis ne me questionna pas, il savait que j’allais lui dire.

Mais docteur je dois vous laisser vous reposer… Je recommencerai demain en vous expliquant mon plan et les résultats que ça a eu dans la ville. »